Après Antonin Varenne, voici Jean-François Seignol. L’association Felletin Le Plaisir de lire change de registre, elle passe du roman d’aventures et du polar, au tango et aux littératures de l’imaginaire. Jean-François Seignol sera son prochain invité au Grand-café de Felletin le mercredi 1er mars, à 18 heures.

Ce café- littéraire permettra à Jean-François Seignol de retrouver la bourgade où il a grandi et où il conserve des amis.  De formation scientifique, il n’en nourrit pas moins depuis longtemps une passion pour le tango argentin mais aussi pour les littératures de l’imaginaire. Il écrit des nouvelles, des dramatiques pour la radio et des chroniques consacrées à la science-fiction.
Jean-François Seignol vient de publier « Le tango des ombres », un recueil de cinq nouvelles préfacé par Catherine Dufour (Éditions AEthalidès). Ce livre illustre la rencontre de ses deux passions: celle du tango argentin, avec sa tradition, ses fantasmes et son érotisme, et celle des littératures de l’Imaginaire. Comment mêler les plaintes du bandonéon et le microcosme des milongas au vertige de la relativité générale ou de l’intelligence artificielle ? Comment provoquer par cette rencontre insolite le surgissement de la sensualité, du désir, de
ce qui fonde notre humanité ?

« Le tango des ombres » (la nouvelle qui donne son titre au livre) nous plonge dans un univers rétrofuturiste où un bal de tango dissimule un mouvement de résistance contre la dictature. « La nuit où tu m’aimeras » est une variation sur le thème du philtre d’amour dans le Buenos-Aires contemporain, où surgit l’inévitable figure de Carlos Gardel, à laquelle le narrateur finit par s’identifier… jusqu’à se perdre.
« Candombe » se déroule sur une lointaine planète couverte de jungle où sont envoyés des colons pour en exploiter les ressources. Au son des arbres-tambours qui évoquent les percussions que jouaient les esclaves africains déportés en Uruguay s’invente une forme de danse entre les nouveaux damnés de l’exoterre et la végétation sensuelle qui couvre la planète. Une danse d’où naîtra une révolution. « Paso doble » s’inscrit en notre modernité en proposant une histoire de Dop-pelgänger mêlée de tango-queer. Le flot termine le recueil par une danse sur l’horizon d’un trou noir, où un couple de danseurs s’enlace tandis qu’autour d’eux l’espace-temps se dilate.

Rendez-vous mercredi 1er mars à 18h au Grand Café, Place Courtaud – entrée libre (chacun commande sa ou ses consommations, l’association offre le grignotage). La rencontre se terminera par une séance de dédicaces en partenariat avec la Maison de la presse de Felletin.

27 février 2023

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