Renée NICOUX, Sénateur de la Creuse et maire de Felletin, comme les élus municipaux, est particulièrement surprise d’apprendre par la presse certaines fermetures de classes au Lycée des Métiers du Bâtiment.
Des fermetures qui, à terme, mettent en péril l’existence même du lycée technologique, alors même que les classes ou filières concernées accueillent des élèves au-delà des capacités arrêtées par le Rectorat.
Par exemple, le BTS Construction métallique, accueille 11 élèves en 1ère année pour une capacité de 9, quelle peut-être la justification ? Cette filière unique en Limousin est particulièrement porteuse, puisque les étudiants n’ont aucune difficulté à trouver un emploi à l’issue de leur formation, et fait même l’objet d’une forte demande de la part des professionnels.
La seconde STI accueille 12 élèves pour une capacité de 14, un remplissage honorable pour une filière soumise à une profonde réforme et à laquelle il faut donner le temps d’adaptation nécessaire et d’information auprès des élèves potentiels.
Supprimer cette classe à Felletin revient à mettre en cause la pérennité de l’établissement, et à faire disparaître le vivier des différentes classes de BTS. Proposer le transfert de cette seconde au Lycée Caraminot d’Egletons, pôle de la formation aux travaux publics, relève de la provocation en niant la spécificité de Felletin, comme pôle de formation aux métiers du bâtiment.
On peut de la même manière s’interroger sur la proposition de fermeture du CAP menuiserie qui sur 2 ans compte un effectif de 11 pour une capacité de 15. Ces élèves sont regroupés avec d’autres CAP en enseignement général, la fermeture de ce CAP ne fera gagner aucune heure d’enseignement mais privera une fois encore les élèves d’une possibilité de formation dans un domaine qui leur permet de renouer avec la réussite scolaire, et constitue une première étape dans un cursus scolaire qui peut se poursuivre au sein de l’établissement.
Ces décisions relèvent de l’acharnement contre un établissement qui vient de fêter son centième anniversaire, et est considéré comme un fleuron de la formation aux métiers du bâtiment. A l’heure où est prônée la réussite des élèves par la formation dans les filières technologiques ou professionnelles, il est difficile de comprendre les mesures prises, sans concertation avec les élus locaux, qui visent à réduire comme peau de chagrin les offres de formation dans nos établissements scolaires.
Il est inconcevable que les élus puissent accepter ces suppressions de classes, qui sonnent le glas du LMB. Cette politique indifférente à l’aménagement du territoire nécessite la mobilisation de tous.
Communiqué diffusé aux médias le lundi 9 janvier 2012 à 17h30